Who speaks for the Afrikaner?

Date limite:
08 Avril, 2025


Localisation:

South Africa

Ensemble, inventons une véritable démocratie en Afrique !

Le Wits Centre for Diversity Studies (WiCDS) et l’Innovation Foundation for Democracy présentent :

WHO SPEAKS FOR THE AFRIKANER?

Plus de 30 ans après l’avènement de la démocratie multiraciale en Afrique du Sud, on pourrait imaginer que les préoccupations des Afrikaners, un groupe numériquement insignifiant, n’ont plus beaucoup de poids pour la politique nationale. Les changements géopolitiques actuels révèlent cependant que la peur et la rage des Afrikaners – ou la peur et la rage exprimées au nom des Afrikaners – restent une force puissante, située à l’interface du conservatisme sud-africain et d’autres conservatismes. Ces émotions sont utiles pour exploiter la fascination de l’extrême droite mondiale pour l’Afrique du Sud en tant que point zéro des luttes de pouvoir raciales. Un exemple notable est celui d’AfriForum, le soi-disant groupe de « droits des minorités » qui défend agressivement les Afrikaners, qui prétend avoir l’oreille de Donald Trump. AfriForum perpétue le mythe selon lequel les Sud-Africains blancs sont victimes d’une violente discrimination fondée sur la race – par exemple par le biais de la loi sur l’expropriation – et utilise ce mythe pour collecter des fonds et encourager les interventions dans les affaires intérieures du pays. Les affirmations sur la situation désastreuse des Afrikaners sont également très répandues parmi les expatriés sud-africains. Le récit perpétué par AfriForum et par des organisations apparentées comme Solidariteit ignore ou nie activement l’hétérogénéité des Afrikaners, une identité construite sur une langue qui s’est développée comme un créole issu de la traite des esclaves. Les Afrikaners ne sont pas tous des personnes qui conversent socialement, ne sont pas tous des fermiers et, surtout, ne sont pas tous blancs. Néanmoins, l’idée de « l’Afrikaner » en est venue à évoquer une seule chose. Le rôle de l’Afrikaner dans l’imaginaire global de l’extrême droite est de symboliser la victimisation des Blancs aux mains d’une majorité noire, ainsi que la résistance héroïque à cette hégémonie « raciste inversée ». Cette table ronde examinera le fossé entre les Afrikaners « réels » et « imaginaires », si ce fossé existe. Elle s’interrogera sur la signification de cette visibilité des Afrikaners blancs pour l’Afrique du Sud à notre époque populiste, parallèlement à l’invisibilité d’autres types d’Afrikaners et d’autres types de Blancs. Il s’intéresse à la manière dont les voix rétrogrades qui s’alignent sur une conscience du risque racial de type apartheid ont submergé les versions plus optimistes et pluralistes de l’identité afrikaner qui ont émergé dans les années 1990, et à ce que cela pourrait signifier pour les logiques futures de l’Afrikanerdom dans un ordre sud-africain et mondial en pleine mutation.

Intervenants :Cobus van Staden, Siphiwe Dube, Sean Jacobs, Hannelie Marx-Knoetze

Mardi 8 avril, de 18h00 à 19h30

Zoom Registration: https://wits-za.zoom.us/meeting/register/iLvSPmhkT4qX5gsWQVvNjA